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Nitrofurantoïne (Macrobid®)

Dernière mise à jour: 22 mai 2025

Bienvenue sur notre fiche informative sur la prise de nitrofurantoïne pendant la grossesse et l'allaitement. Ces informations sont basées sur la recherche scientifique disponible. Elles ne remplacent pas les soins médicaux et les conseils de votre équipe soignante.

L’équipe du HUB GROSSESSE en SANTÉ collabore avec MotherToBaby pour vous partager de l’information sur ce sujet. La version originale est disponible ici (février 2024).

Serene, notre chatbot, peut aussi répondre à vos questions sur les médicaments durant la grossesse.

Prenez note que cette fiche informative est basée sur des données américaines et a été adaptée pour le Canada, avec une révision par nos expertes et experts canadiens. Des différences mineures existent entre les deux pays. Vérifier toujours auprès de votre professionnelle ou professionnel de santé pour des informations adaptées à votre situation.

1. Qu'est-ce que la nitrofurantoïne ?

La nitrofurantoïne est un médicament antibiotique utilisé pour traiter les infections des voies urinaires. Elle est vendue sous les noms de marque Macrobid®, Macrodantin® et Furadantin®. 

Parfois, quand une personne découvre qu’elle est enceinte, elle se demande si elle doit changer son médicament ou arrêter son traitement. Cependant, il est très important de discuter avec votre équipe soignante avant de faire des changements à votre traitement. Votre équipe soignante peut discuter avec vous de l’utilisation de la nitrofurantoïne et du traitement qui vous convient le mieux. 

L’American College of Obstetricians and Gynecologists (ACOG) mentionne qu’il est « raisonnable de proposer » la nitrofurantoïne au premier trimestre de la grossesse lorsque d’autres médicaments ne sont pas disponibles. L’ACOG indique aussi que la nitrofurantoïne est considérée comme un traitement de première ligne pour les infections urinaires au deuxième et au troisième trimestre de la grossesse. 

La compagnie qui vend la nitrofurantoïne conseille aux personnes proches de la fin de leur grossesse (38 à 42 semaines de grossesse) ou proches de l’accouchement de ne pas utiliser ce médicament.

2. Que dit la recherche sur les risques pendant la grossesse ?

Je prends de la nitrofurantoïne. Est-ce que ça peut diminuer mes chances de tomber enceinte ? 

On ne sait pas si la nitrofurantoïne peut diminuer les chances de tomber enceinte.

Est-ce que la nitrofurantoïne augmente le risque de fausse couche ? 

Les fausses couches sont fréquentes et peuvent arriver dans n’importe quelle grossesse pour de nombreuses raisons. Deux études sur 173 grossesses n’ont pas trouvé de lien entre la prise de nitrofurantoïne et une augmentation du risque de fausse couche. Cependant, les personnes enceintes qui ne traitent pas leurs infections urinaires pourraient avoir un risque plus élevé de fausse couche. 

Est-ce que la nitrofurantoïne augmente le risque de malformations congénitales ? 

Toute grossesse commence avec un risque de 3 à 5 % de malformations pour le bébé à la naissance. C’est ce qu’on appelle le « risque de base ». La plupart des études sur la nitrofurantoïne ne montrent pas d’augmentation du risque de malformations congénitales. Certaines études ont suggéré un risque plus élevé de malformations congénitales lorsque la nitrofurantoïne est utilisée pendant la grossesse, mais des défauts dans la façon dont ces études ont été faites rendent ces résultats incertains. Beaucoup d’autres études sur la nitrofurantoïne pendant la grossesse n’ont trouvé aucune augmentation des malformations congénitales. Dans l’ensemble, une augmentation du risque de malformations congénitales n’a pas été confirmée. 

Est-ce que la nitrofurantoïne pendant la grossesse augmente le risque d’autres problèmes liés à la grossesse ? 

On ne sait pas si la nitrofurantoïne peut causer d’autres problèmes liés à la grossesse comme un accouchement prématuré (avant la 37e semaine) ou un petit poids de naissance (moins de 5 livres et 8 onces [2 500 grammes]). Cependant, les personnes enceintes qui ne traitent pas leurs infections urinaires pourraient avoir un risque plus élevé de ces complications ainsi que d’autres problèmes comme la pré-éclampsie (hypertension artérielle et souffrance d’organes dont les reins) qui peut causer des convulsions (appelées éclampsie), et un accouchement par césarienne. 

Il y a eu des cas de nouveau-nés ayant une anémie hémolytique (destruction des globules rouges) après une exposition à la nitrofurantoïne vers la fin de la grossesse. Pour cette raison, le fabricant recommande d’utiliser d’autres antibiotiques pour traiter les infections urinaires en fin de grossesse. 

Est-ce que la nitrofurantoïne pendant la grossesse peut avoir un effet sur le comportement ou l’apprentissage futur de l’enfant ? 

Aucune étude n’a été réalisée pour évaluer si la nitrofurantoïne peut causer des problèmes de comportement ou d’apprentissage chez l’enfant.

3. L’allaitement pendant la prise de nitrofurantoïne

La nitrofurantoïne passe dans le lait maternel en petites quantités. Dans un rapport sur 6 personnes prenant de la nitrofurantoïne pendant l’allaitement, 2 ont noté que leur enfant avait des diarrhées. Lorsque vous prenez un antibiotique pendant l’allaitement, il est conseillé de surveiller le bébé pour des signes de diarrhée ou d’éruptions cutanées. 

Le fabricant de la nitrofurantoïne recommande aux personnes qui allaitent d’éviter ce médicament si leur bébé a moins d’un mois de vie ou a un diagnostic de déficience en glucose-6-phosphate déshydrogénase (G6PD), en raison du risque d’anémie hémolytique (destruction des globules rouges) chez le bébé. Cependant, les avantages de traiter votre infection et les bienfaits de l’allaitement peuvent être plus importants que les risques possibles. Prendre de la nitrofurantoïne en allaitant un bébé plus âgé et sans déficience en G6PD ne devrait probablement pas causer d’effets secondaires. Votre professionnelle ou professionnel de la santé peut discuter avec vous de l’utilisation de nitrofurantoïne et du meilleur traitement pour vous. N’hésitez pas à parler avec votre équipe soignante de toutes vos questions concernant l’allaitement. 

4. Les pères et les donneurs de sperme

Si une personne de sexe masculin prend de la nitrofurantoïne, est-ce que cela peut affecter sa fertilité ou augmenter le risque de malformations congénitales ? 

Lorsque des personnes de sexe masculin prenaient de la nitrofurantoïne à des doses plus élevées que celles normalement utilisées pendant 2 semaines, la production de spermatozoïdes était faible ou était arrêtée chez 13 des 36 participants à l’étude. Une production de spermatozoïdes réduite pourrait affecter la fertilité (capacité à rendre une partenaire enceinte). Cependant, utiliser des doses habituelles de 100 mg deux fois par jour pendant une semaine n’a pas eu cet effet. Cela signifie qu’avec une utilisation normale, la nitrofurantoïne ne devrait probablement pas affecter la fertilité masculine.  En général, il est peu probable que les expositions des pères ou des donneurs de sperme augmentent les risques pour une grossesse.  Pour plus d’informations, consultez la fiche informative de MotherToBaby sur les expositions paternelles (en anglais) ici.  

Points-clés

  • La nitrofurantoïne (Macrobid®, Macrodantin®, Furadantin®) est un antibiotique prescrit pour traiter les infections urinaires.
  • La plupart des études n’ont pas trouvé de lien entre ce médicament et les risques de fausse couche ou de malformations pour le bébé. On ne sait pas si elle peut augmenter les risques d’autres complications pendant la grossesse.
  • La nitrofurantoïne est proposée pendant la grossesse, mais elle est déconseillée en fin de grossesse (entre 38 et 42 semaines) par le fabricant à cause d’un risque rare d’anémie chez le nouveau-né.
  • La nitrofurantoïne passe en petites quantités dans le lait maternel. Elle est généralement compatible avec l’allaitement, sauf si le bébé a moins d’un mois ou s’il a un problème rare appelé « déficience en G6PD ».
  • Consultez toujours votre professionnelle ou professionnel de santé pour discuter des bénéfices et des risques de ce traitement pendant la grossesse ou l’allaitement.

Références

Cliquez ici pour consulter les références. 

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Bien que la consultation des symptômes ou autres informations médicales sur notre plateforme puisse orienter vos échanges avec votre professionnel de la santé, ces informations ne doivent en aucun cas être utilisées pour poser un diagnostic médical ou déterminer un traitement.

Avant d’apporter des modifications à votre régime de compléments alimentaires ou de médicaments, veuillez discuter avec votre équipe médicale ou contacter le 811 (Canada) pour garantir la pertinence de ces changements pour votre situation individuelle.

Crédits
Anne-Sophie Otis
Centre Hospitalier Sainte-Justine
Émy Roberge
Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine

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