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Témoignage d’une maman avec prééclampsie : Le parcours de Nelly.

23 janvier 2025

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Le 19 novembre, lors du lancement officiel du HUB GROSSESSE en SANTÉ, Nelly, maman de trois enfants, a partagé son histoire touchante sur la gestion de ses grossesses compliquées. Son témoignage met en lumière les défis liés à la prééclampsie, à l’hypertension et à la prise de médicaments, en plus de nous montrer l’importance d’avoir une relation de confiance avec son médecin.    

Qu’est-ce que la prééclampsie? 

La prééclampsie est une complication de la grossesse caractérisée par une hypertension artérielle et, souvent, des dommages à d’autres organes, comme les reins ou le foie. Cette condition, qui survient généralement après 20 semaines de grossesse, touche environ 1 personne enceinte sur 20 au Canada. Sans prise en charge, elle peut avoir des conséquences graves pour la mère et le bébé. 

Un parcours marqué par des grossesses difficiles 

Avec une authenticité désarmante, Nelly a démarré son récit en expliquant : 

« Je n’ai jamais aimé prendre des médicaments, alors imaginez-vous, on te donne une boîte de Materna, j’ouvre la boîte et je vois le gros comprimé. Je me dis : mais non, ce n’est pas possible, ça ne pourra pas passer. » 

Cette réticence face aux médicaments a marqué profondément son parcours. Pourtant, au fil de ses grossesses, Nelly a découvert l’importance de trouver un équilibre entre ses peurs et les besoins de sa santé, pour elle et pour ses bébés. 

« Ma première grossesse était un cauchemar. Vomissements constants, fatigue extrême, je ne me sentais pas bien dans ma peau. » Avec une honnêteté bouleversante, Nelly partage aussi les conséquences graves qu’elle a affrontées : « Quand j’ai accouché, j’avais une prééclampsie sévère. C’était effrayant. » 

Ces épreuves n’ont pas seulement été physiques, mais émotionnelles. Chaque grossesse devenait un nouveau défi, marqué par la peur des complications et par le besoin de mieux comprendre ses propres limites. 

Entre négligence et acceptation des médicaments  

Lors de sa deuxième grossesse, elle a confié :

« J’étais tellement réticente à prendre des médicaments. Mais mon médecin m’a dit : « Nelly, tu dois les prendre, sinon les complications pourraient se reproduire. » Ça n’a pas été facile, mais cette fois, j’ai écouté, et ma grossesse s’est mieux passée. » 

Cependant, lors de sa troisième grossesse, pas planifiée, Nelly a de nouveau été confrontée à ses propres réticences :

« Mon médecin m’avait avertie que je devais prendre mes médicaments très au sérieux. Mais, j’ai été négligente par moments. Je sautais des doses. Ça m’a rattrapée. J’ai fini avec une hypertension sévère et une nouvelle prééclampsie plus sévère qui a mené à une césarienne à 36 semaines. J’étais en soins intensifs pendant 24 heures. » »   

Elle met cependant en avant le rôle crucial de son médecin :

« Mon médecin était extraordinaire, une femme très expérimentée qui comprenait non seulement mes besoins médicaux, mais aussi mes peurs et mon contexte culturel. Elle m’a encouragée à parler ouvertement de mes difficultés et de mes réticences envers les médicaments. Cela a fait une grande différence dans ma manière de gérer mes grossesses.» 

Un message fort pour les futures parents 

Malgré les défis, Nelly conclut son témoignage avec un message empreint d’espoir et d’encouragement : 

« Pour toutes les mamans qui nous suivent, écoutez vos médecins et, surtout, écoutez votre corps. Si quelque chose ne va pas, parlez-en. Exprimez vos inconforts ou vos inquiétudes au sujet des traitements. Cela aide beaucoup les médecins à mieux vous accompagner. Une maman en santé, c’est ce qu’il y a de plus important pour un bébé. » 

L’histoire de Nelly nous rappelle avec force que chaque grossesse est unique et que les futurs parents doivent pouvoir compter sur un accompagnement médical adapté, mais aussi sur leur propre instinct. Son parcours nous rappelle que la prééclampsie, bien que sérieuse, peut être gérée efficacement avec un suivi médical approprié et une bonne adhésion aux traitements.  

Prenez un moment pour écouter son histoire, vous informer, et partagez ce témoignage avec d’autres mamans pour que chacune se sente soutenue et comprise.

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Crédits
Émy Roberge
Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine

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