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Dextroamphétamine (Dexedrine®)

Dernière mise à jour: 8 mai 2025

Bienvenue sur notre fiche sur la dextroamphétamine pendant la grossesse et l'allaitement. Ces informations sont basées sur la recherche scientifique disponible. Elles ne remplacent pas les soins médicaux et les conseils de votre équipe soignante.

L’équipe du HUB GROSSESSE en SANTÉ collabore avec MotherToBaby pour vous partager de l’information sur ce sujet. La version originale est disponible ici (novembre 2024).

Serene, notre chatbot, peut aussi répondre à vos questions sur les médicaments durant la grossesse.

Prenez note que cette fiche informative est basée sur des données américaines et a été adaptée pour le Canada, avec une révision par nos expertes et experts canadiens. Des différences mineures existent entre les deux pays. Vérifier toujours auprès de votre professionnelle ou professionnel de santé pour des informations adaptées à votre situation.

1. Qu'est-ce que la dextroamphétamine ?

La dextroamphétamine ou d-amphétamine est un médicament prescrit pour traiter le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) et la narcolepsie (somnolence extrême pendant la journée). Elle peut aussi être prescrite pour certaines conditions de santé mentale. Elle est vendue sous les noms de Dexedrine®, Dexedrine Spansules®, Dextrostat®, Liquadd®, ProCentra® et Zenzedi®.

La lisdexamfétamine (Vyvanse®) est un médicament utilisé pour traiter le TDAH et le trouble de l’hyperphagie boulimique. Dans l’organisme, la lisdexamfétamine se décompose en dextroamphétamine. Les informations sur la dextroamphétamine pendant la grossesse peuvent aider à comprendre les effets possibles de la lisdexamfétamine. 

La dextroamphétamine est aussi combinée avec l’amphétamine pour former Adderall®. Pour plus d’informations sur Adderall®, consultez cette fiche informative sur ce sujet ici. https://mothertobaby.org/fact-sheets/dextroamphetamine-amphetamine-adderall/.https://mothertobaby.org/fact-sheets/dextroamphetamine-amphetamine-adderall/ 

Quand certaines personnes découvrent qu’elles sont enceintes, elles se demandent parfois si elles doivent changer leur médicament ou arrêter leur traitement. Cependant, il est très important de discuter avec votre équipe soignante avant de faire des changements. Votre équipe soignante peut discuter avec vous des avantages du traitement et des risques d’une condition médicale non traitée pendant la grossesse.  

2. Que dit la recherche sur les risques pendant la grossesse ?

Je prends de la dextroamphétamine. Est-ce que ça peut diminuer mes chances de tomber enceinte ? 

On ne sait pas si la dextroamphétamine peut diminuer les chances de de tomber enceinte.  

Est-ce que la dextroamphétamine augmente le risque de fausse couche ?

Les fausses couches sont fréquentes et peuvent arriver dans n’importe quelle grossesse pour de nombreuses raisons. Aucune étude n’a été faite pour savoir si la dextroamphétamine peut augmenter le risque de fausse couche. 

Est-ce que la dextroamphétamine augmente le risque de malformations congénitales ?

Chaque grossesse commence avec un risque de 3 à 5 % d’avoir une malformation pour le bébé à la naissance. C’est ce qu’on appelle le « risque de base ». Utiliser la dextroamphétamine comme prescrit pour des raisons médicales ne semble pas augmenter ce risque. 

Est-ce que la dextroamphétamine pendant la grossesse augmente le risque d’autres problèmes liés à la grossesse ? 

Une étude publiée il y a plusieurs années a trouvé un poids plus petit à la naissance pour les bébés des personnes qui ont utilisé de la dextroamphétamine dans le 3e trimestre de grossesse pour contrôler leur prise de poids. Cependant, d’autres études sur l’utilisation de la dextroamphétamine combinée à l’amphétamine pour traiter le TDAH n’ont pas montré d’effet sur le poids à la naissance. 

Des recherches montrent que l’abus d’amphétamines (prendre des doses plus élevées que celles prescrites) peut augmenter le risque de retard de croissance (bébés plus petits ou avec une petite taille de tête), de faible poids à la naissance (moins de 5 livres et 8 onces [2 500 grammes]) et d’accouchement prématuré (avant 37 semaines). Dans ces études, d’autres facteurs comme l’exposition à l’alcool ou au tabac, ou l’absence de soins prénataux, pourraient aussi avoir joué un rôle. 

Je dois prendre de la dextroamphétamine tout au long de ma grossesse. Cela peut-il causer des symptômes de sevrage chez mon bébé après la naissance ?

L’abus d’autres amphétamines (comme la méthamphétamine) pendant la grossesse peut causer des symptômes temporaires chez les nouveau-nés juste après la naissance. Ces symptômes, parfois appelés « sevrage », peuvent inclure des tremblements, de la somnolence et des problèmes respiratoires. Ces symptômes n’ont pas été rapportés chez les bébés de personnes prenant de la dextroamphétamine selon les recommandations de leur médecin. 

Est-ce que prendre la dextroamphétamine pendant la grossesse peut avoir un effet le comportement ou l’apprentissage futur de l’enfant ?

Il y a peu d’études qui ont été faite pour savoir si la dextroamphétamine peut causer des problèmes de comportement ou d’apprentissage chez l’enfant. Mais, une grande étude récente n’a pas trouvé d’augmentation des risques à long-terme pour l’enfant. 

3. L’allaitement pendant la prise de dextroamphetamine

Quand la dextroamphétamine est prise selon les indications, elle passe dans le lait maternel en petites quantités. Les bébés peuvent être surveillés pour détecter tout symptôme lié à la dextroamphétamine. Une petite étude avec quatre bébés allaités par des personnes qui prenaient de la dextroamphétamine pour le TDAH n’a trouvé aucun problème de santé ou de croissance chez ces bébés jusqu’à l’âge de 6 à 10 mois. Si vous remarquez des symptômes comme une perte d’appétit, de l’irritabilité ou des difficultés à dormir, contactez la professionnelle ou le professionnel de santé de votre enfant. 

Les compagnies qui vendent certains produits avec de la dextroamphétamine déconseillent d’utiliser ces médicaments pendant l’allaitement. Cependant, les avantages de prendre de la dextroamphétamine et ceux d’allaiter peuvent être plus grands que les risques potentiels. Votre équipe soignante peut discuter avec vous des options de traitement et de ce qui est le mieux pour vous et votre bébé. N’hésitez pas à parler avec votre équipe soignante de toutes vos questions concernant l’allaitement. 

4. Les pères et les donneurs de sperme

Si une personne de sexe masculin prend de la dextroamphétamine, est-ce que cela peut affecter la fertilité ou augmenter le risque de malformations ? 

Il n’y a pas d’études qui ont été faites pour savoir si la dextroamphétamine peut affecter la fertilité masculine (capacité à rendre une partenaire enceinte) ou augmenter le risque de malformations congénitales. En général, il est peu probable que les expositions des pères ou des donneurs de sperme augmentent les risques pour une grossesse.  Pour plus d’informations, consultez la fiche informative de MotherToBaby sur les expositions paternelles (en anglais) ici.  

Points-clés

  • La dextroamphétamine est un médicament prescrit pour traiter le trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH) et la narcolepsie. Elle est aussi présente dans d’autres médicaments comme l’Adderall® et la lisdexamfétamine (Vyvanse®). 
  • Il est important de ne pas arrêter ou modifier ce traitement sans en parler à votre professionnelle ou professionnel de santé. 
  • Lorsque utilisée comme prescrit, la dextroamphétamine ne semble pas augmenter le risque de malformations congénitales ou d’autres complications de grossesse. Mais peu d’études existent.
  • La prise abusive (à trop forte dose ou sans prescription) peut augmenter les risques pendant la grossesse. 
  • La dextroamphétamine passe en petite quantité dans le lait maternel. Une petite étude n’a pas rapporté d’effet négatif chez les bébés allaités, mais une surveillance est recommandée. 
  • Consultez toujours votre professionnelle ou professionnel de santé pour discuter des bénéfices et des risques de ce traitement pendant la grossesse ou l’allaitement. 

Références

Cliquez ici pour consulter les références. 

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Bien que la consultation des symptômes ou autres informations médicales sur notre plateforme puisse orienter vos échanges avec votre professionnel de la santé, ces informations ne doivent en aucun cas être utilisées pour poser un diagnostic médical ou déterminer un traitement.

Avant d’apporter des modifications à votre régime de compléments alimentaires ou de médicaments, veuillez discuter avec votre équipe médicale ou contacter le 811 (Canada) pour garantir la pertinence de ces changements pour votre situation individuelle.

Crédits
Evelyne Rey
CHU Sainte-Justine
Catriona Hippman
Université de la Colombie-Britannique
Hilary Rowe
Fraser Health
Justine Pleau
Université de Montréal
Émy Roberge
Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine

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