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Alprazolam (Xanax®)

Dernière mise à jour: 2 octobre 2025

Bienvenue sur notre fiche informative sur la prise d'alprazolam pendant la grossesse et l’allaitement. Ces informations sont basées sur les publications scientifiques disponibles. Elles ne remplacent pas les conseils personnalisés de votre équipe soignante.

L’équipe du HUB GROSSESSE en SANTÉ collabore avec MotherToBaby pour vous partager de l’information sur ce sujet. La version originale est disponible ici (août 2024).

Serene, notre chatbot, peut aussi répondre à vos questions sur les médicaments durant la grossesse.

Prenez note que cette fiche informative est basée sur des données américaines et a été adaptée pour le Canada, avec une révision par nos expertes et experts canadiens. Des différences mineures existent entre les deux pays. Vérifier toujours auprès de votre professionnelle ou professionnel de santé pour des informations adaptées à votre situation.

1. Qu'est-ce que l’alprazolam ?

L’alprazolam est un médicament utilisé pour traiter l’anxiété et les attaques de paniques. Il peut aussi aider à traiter l’anxiété liée à la dépression. Il fait partie d’un groupe de médicaments appelés benzodiazépines. Il est vendu sous les noms Xanax®, Niravam® ou Gabazolamine-0.5®.  

Parfois, quand une personne apprend qu’elle est enceinte, elle peut penser à changer son traitement ou à l’arrêter. Mais, il est important de parler à votre professionnel ou professionnelle de la santé avant de changer la manière dont vous prenez ce médicament. Si vous prenez ce médicament régulièrement et que vous l’arrêtez d’un coup, vous pourriez avoir des symptômes de sevrage comme des crises de convulsions et un retour de l’anxiété. De plus, l’anxiété et la dépression non traitées peuvent aussi augmenter les risques pour la grossesse. Votre professionnel ou professionnelle de la santé peut vous parler des bienfaits du traitement et des risques liés à une maladie non traitée pendant la grossesse. 

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter nos fiches informatives sur l’anxiété et la dépression. 

2. Que dit la recherche sur les risques pendant la grossesse ?

Je prends de l’alprazolam. Est-ce que cela peut diminuer mes chances d’avoir une grossesse ? 

On ne sait pas si l’alprazolam peut diminuer les chances d’avoir une grossesse. 

Est-ce que l’alprazolam peut augmenter le risque de fausse couche ? 

Les fausses couches sont fréquentes et peuvent arriver dans n’importe quelle grossesse pour différentes raisons. Il est peu probable que l’alprazolam augmente beaucoup le risque de fausse couche. 

Est-ce que l’alprazolam peut augmenter le risque de malformations congénitales ? 

Les malformations congénitales (présente à la naissance) peuvent arriver dans n’importe quelle grossesse pour différentes raisons. Environ 3 bébés sur 100 (3 %) naissent chaque année avec une malformation. 

La majorité des études sur l’utilisation de l’alprazolam au premier trimestre de la grossesse n’ont pas montré d’augmentation du risque de malformations congénitales. Deux études à partir des dossiers de prescriptions ont trouvé un risque plus élevé de malformations du cœur quand une prescription d’alprazolam avait été remplie pendant la grossesse. Mais, les études basées sur les prescriptions ne peuvent pas dire avec certitude si les personnes ont pris le médicament ou non. Il est donc difficile de savoir si les effets observés sont causés par le médicament ou par d’autres facteurs. Dans l’ensemble, il n’a pas été prouvé que l’alprazolam augmente le risque de malformations. 

Est-ce que l’alprazolam pendant la grossesse peut augmenter les risques d’autres problèmes liés à la grossesse ? 

Certaines études disent que l’alprazolam pourrait augmenter les risques d’accouchement prématuré (avant 37 semaines) et de nouveau-né de faible poids à la naissance (moins de 5 livres et 8 onces [2 500 grammes]). Mais, d’autres études n’ont pas trouvé ce lien. 

Je dois prendre de l’alprazolam pendant toute ma grossesse. Est-ce que mon bébé aura des symptômes de sevrage à la naissance ? 

L’utilisation de benzodiazépines (y compris l’alprazolam) pendant la grossesse peut causer des symptômes temporaires chez les nouveau-nés. Ces symptômes, appelés symptômes de sevrage, peuvent inclure des difficultés à réguler la température du corps, à respirer, à manger. Le bébé pourrait aussi vomir ou avoir peu d’énergie. Les symptômes apparaissent souvent peu après la naissance et peuvent durer plusieurs jours. Ce ne sont pas tous les bébés exposés à l’alprazolam qui ont ces symptômes. Il est important que votre équipe soignante sache que vous prenez de l’alprazolam pour que votre bébé puisse recevoir les soins adaptés si nécessaires. 

Est-ce que l’alprazolam pendant la grossesse peut affecter le comportement ou l’apprentissage de l’enfant ? 

Aucune étude n’a été faite pour savoir si l’alprazolam peut avoir un effet sur le comportement ou l’apprentissage futur de l’enfant. 

3. L’allaitement pendant la prise d’alprazolam

L’alprazolam passe dans le lait maternel. Il est parfois possible d’allaiter en prenant de l’alprazolam, mais un autre médicament pourrait être préférable. Si vous remarquez que votre bébé est trop endormi, mange mal ou ne prend pas assez de poids, consultez son professionnel ou sa professionnelle de la santé. Après une dose unique, il n’est généralement pas nécessaire d’attendre avant d’allaiter.

L’étiquette du produit recommande de ne pas utiliser ce médicament pendant l’allaitement. Toutefois, les bienfaits de traiter votre condition et de pouvoir allaiter pourraient être plus grand que les risques potentiels. Discutez avec votre professionnel ou professionnelle de la santé de toutes vos questions en lien avec l’allaitement. 

4. Les pères et les donneurs de sperme

Si une personne de sexe masculin prend de l’alprazolam, est-ce que ça peut diminuer sa fertilité ou augmenter le risque de malformations ? 

Un rapport a parlé d’un homme qui avait de la difficulté à éjaculer et à avoir une érection pendant qu’il prenait de l’alprazolam. Une petite étude a trouvé une diminution de la mobilité des spermatozoïdes chez des personnes de sexe masculin qui prenaient des médicaments psychotropes (comme l’alprazolam), comparés à ceux qui n’en prenaient pas. Cela pourrait diminuer les chances de grossesse. En général, il est peu probable que les expositions des pères ou des donneurs de sperme augmentent les risques pour une grossesse.  Pour plus d’informations, consultez la fiche informative de MotherToBaby sur les expositions paternelles (en anglais) ici.  

Points-clés

  • L’alprazolam (Xanax®) est un médicament de la famille des benzodiazépines utilisé pour traiter l’anxiété et les attaques de panique. 
  • L’alprazolam ne semble pas augmenter le risque de fausse couche ou de malformations congénitales, mais d’autres recherches sont nécessaires. 
  • Certaines études disent qu’il pourrait y avoir un lien avec un poids plus petit à la naissance ou un accouchement prématuré, mais d’autres études ne montrent pas ce lien. 
  • Ce médicament, comme d’autres benzodiazépines, peut causer des symptômes de sevrage temporaires chez le bébé après la naissance, comme des problèmes pour respirer ou se nourrir. Ce ne sont pas tous les bébés qui auront des symptômes.  
  • L’alprazolam passe dans le lait maternel. Si vous voulez allaiter, parlez-en avec votre professionnel ou professionnelle de la santé pour trouver la meilleure solution pour vous et votre bébé. 
  • Parlez toujours avec votre professionnel ou professionnelle de la santé avant de commencer, arrêter ou changer votre traitement pendant la grossesse ou l’allaitement. 

Références

Cliquez ici pour consulter les références. 

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Bien que la consultation des symptômes ou autres informations médicales sur notre plateforme puisse orienter vos échanges avec votre professionnel de la santé, ces informations ne doivent en aucun cas être utilisées pour poser un diagnostic médical ou déterminer un traitement.

Avant d’apporter des modifications à votre régime de compléments alimentaires ou de médicaments, veuillez discuter avec votre équipe médicale ou contacter le 811 (Canada) pour garantir la pertinence de ces changements pour votre situation individuelle.

Crédits
Evelyne Rey
CHU Sainte-Justine
Sasha Bernatsky
Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill
Émy Roberge
Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine

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